30 décembre 2020

La coupe au bol

A cause de cette pandémie Covid et des mesures sanitaires imposées pour lutter contre elle, les métiers de contact, surtout les coiffeurs,  ont été priés de stopper leur activité professionnelle, leur gagne pain. 

Chez les coiffeurs, leurs salons doivent rester fermés contraignant leurs clients à accepter de se laisser pousser les cheveux !

Autrefois, qui aurait imaginé que la visite chez son coiffeur aurait été interdite ?

A cette époque, on ne se faisait pas beaucoup de soucis car présenter de “ beaux cheveux” car ce n’était pas essentiel ni la mode ! Sauf, les jours de grandes circonstances.

Pour les garçons, le passage chez le coiffeur représentait un certain luxe que toutes les bourses familiales ne pouvaient pas se permettre. Car le temps d’attente se déroulait souvent dans un “café” où il convenait de consommer en plus le prix de la coupe !

 
Alors, dans les maisons, et par pur soucis d’économie, on organisait des séances de coiffure  et tout le monde y passait. J'avais un oncle  qui avait été nommé “coiffeur à l’armée” se portait volontaire pour cette mission. Une chaise au milieu de la pièce, un essuie-main dans le cou, et la petite tondeuse mécanique qui faisait clic-clic-clic, il n'en fallait pas plus pour raccourcir  les tifs entre nous.

La coiffure ayant toujours été un art habile à manier les ciseaux, tous les "coiffeurs" occasionnels n’avaient pas forcément ce talent.  Il arrivait parfois, qu’à l’école, les écoliers n’hésitaient pas à se moquer d’un camarade qui arrivait avec “une coupe au bol”. Le procédé était simple : on lui avait mis un grand bol sur la tête, et tous les cheveux qui dépassaient étaient coupés ou tondus, sans dégradé. 

J'en ai gardé un souvenir tellement amusé qu'il pourrait être d'actualité ? 
De plus, la "coupe au bol" n'aurait rien à envier à certaines crêtes colorées ou rasages bizarres ?

27 décembre 2020

Les bonnes gaufres de Nouvel-An

Autrefois, entre Noël et la Saint-Sylvestre, dans les familles, on s’affairait joyeusement autour de la fabrication des bonnes gaufres de Nouvel-An afin de bien recevoir les “étrenneux” qui viendraient présenter leurs voeux. A l’époque, cela se résumait à une visite annuelle avec le traditionnel souhait “Bonne Année, Bonne Santé”, accompagné de trois grosses bises mouillées collées contre nos joues. Autour d’une “jatte d’ jus” ou  un “café-la-goutte”, les adultes prenaient un grand plaisir à “commérer” sur tout et rien ! 

Et nous, les mioches, il nous fallait rester assis, tranquilles, sur une chaise à écouter les grands parler. Heureusement, au milieu de la table, trônait le plateau contenant nos bonnes gaufres, fabrication maison. 

Actuellement, comme les émissions télévisées culinaires ont le vent en poupe, permettez-moi de vous raconter l’ambiance de ces grands moments : au temps où mon père et ma mère jouaient “les meilleurs pâtissiers”.

La farine (1kg) avait été achetée en vrac chez le boulanger. Le beurre (1 livre) et les 7 oeufs venaient directement de la ferme. On avait acheté 500 grammes de sucre au petit magasin d'à côté, chez Gaston. Avec ma soeur et mes frères, nous étions assis autour de la table de la cuisine. Dans un pétrin en bois, Maman pétrissait soigneusement la pâte bien lisse, qui à la fin, lui collait entre les doigts. Pour notre plus grand plaisir, elle nous présentait ses mains afin que nous léchâmes goulument cette bonne mixture sucrée et délicieuse.
Après un repos de quelques heures, nous pouvions passer au façonnage des “crottes”, pour ne pas dire les petits pâtons. Comme pour l’argile, c’était à qui faisait la plus longue “saucisse” que notre mère venait couper tous les 5, 6 centimètres.
Papa, avait pour mission de bien charger le feu “fobrux” d’anthracite pour obtenir un foyer bien rouge. Il posa le “fer à gaufre” en fonte par dessus la masse incandescente pour le chauffer,à s'en brûler. Il l’ouvrit comme un missel à l’aide des longues poignées, et déposa deux boulettes allongées qui, en cuisant, répandit aussitôt une si agréable odeur inoubliable dans nos narines. Le beurre fondant, débordait du fer pour couler sur les braises. De hautes flammes surgirent aussitôt de la taque. 
Remarquez que les... gaufres flambées... n'ont jamais existé ! 

26 décembre 2020

Entre voisins, on papote

Dans les années 50, le "smartphone" et la grande distribution n’existaient pas du tout. Quel contraste rien qu’à l’idée qu’actuellement, la société ne saurait pas vivre sans leur abondante utilisation. Ajoutons encore l’automobile et la télévision avec lesquelles on y passe l’essentiel de son temps.

Autrefois, rien de tout cela. Dans les maisons, le chef de famille gagnait son salaire pour nourrir femme et enfants. Il se rendait au travail à vélo et après sa journée, s’il en avait encore la force, il cultivait son potager pour y récolter de bons légumes sains garantissant une bonne santé à tous. Son épouse ne travaillait pas : elle avait le plus beau métier du monde : celui d’être mère au foyer. Elle assurait toutes les tâches du ménage : la préparation des repas, la lessive de la maisonnée, l’hygiène et la santé des enfants. Et j’en passe tellement !

Quel temps restait-il pour ces parents, pour ces adultes pour se distraire ou s’adonner à leur loisir préféré... s’il en avait un ? L’assistance aux offices religieux était pour la plupart des gens  une belle opportunité pour “sortir les habits de dimanche”.

Mais que faire les jours de semaine pour trouver une occupation divertissante qui leur permettrait d’apprendre les nouvelles du quartier, de “raconter le compte”, ou de se donner du bon temps pour rire et blaguer entre copains, entre voisins ?

Lorsque le temps le permettait, en été, le voisinage aimait se rassembler sur le trottoir, assis en rangs d’oignons sur une chaise qu’ils sortaient de la maison. Ils regardaient les très rares voitures qui passaient, commentaient l'allure des uns ou les difficultés des autres, s’amusaient à regarder les enfants jouer au milieu de la rue : les filles danser à la corde,  jouer à la poupée;  les garçons tiquer aux billes, ramasser les osselets ou encore se lancer la balle ! 
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Ami visiteur, si un souvenir vous revient en tête, n'hésitez pas à l'écrire en commentaire. 

18 décembre 2020

Ce nouveau blog vous invite à revivre ou découvrir !

Chacun de nous au fin fond de notre mémoire, nous détenons des souvenirs si lointains que les bambins et les ado d'aujourd'hui, et même leurs parents, ne peuvent pas connaître.

L'objectif de ce nouveau blog est de les ressusciter pour permettre d'abord aux amis de ma génération de les revivre en souriant, dans le cadre qui fut le leur, avec les joies et les chagrins qui les ont accompagnés
Septuagénaire encore en pleine forme, jouissant d'une bonne mémoire, j'en profite pour écrire toutes ces pittoresques facettes de la vie vécue lorsque j'étais gosse... à l'âge de raison.

Pour aider à décrire ces scènes d'autrefois, j'y ai ajouté chaque fois un dessin qui dépeint ce qui est resté dans ma mémoire,... septante ans plus tard !

Cette façon de vivre autrefois, avec ses us et coutumes, n'existent plus à ce jour !

C'est le second but de ce blog : ne pas laisser s'oublier l'histoire des gens... pas celle des rois !

D'avance, je vous remercie de l'attention que vous voudrez bien accorder à mes petites histoires vraies qui paraîtront dès... 2021. Et mes voeux de Bonne Santé vous accompagnent.


Michel De Witte