06 février 2021

C'est une bière qui vient de la cave !

Autrefois, les rues des villages s’animaient toujours autour d’un ou plusieurs cafés où les clients habituels se rassemblaient pour raconter ou écouter les “potins” du quartier. Parmi eux, il y avait les inconditionnels piliers de comptoir, qui appuyés sur le zinc, buvaient leurs bières les unes après les autres. Souvent cuités, ils rentraient chez eux à pied, en zigzaguant sur le trottoir, ou en vociférant d’indiscutables vérités !

Comme la bière forte n’était consommée que dans les bistrots, dans les maisons on se contentait lors du repas, de boire une bière légère qu’on appelait “BST” , bière spéciale de table, que seul, le brasseur du coin pouvait livrer à domicile.

Pour l’avertir d'un approvisionnement demandé par les clients, on posait la basse caisse en bois contenant les bouteilles vides sur le trottoir et ainsi marchand de boissons savait qu’il pouvait livrer des bouteilles pleines à descendre à la cave en affichant  toujours un sourire, tout en descendant les marches...

Avant de partir, la maitresse de maison lui payait la caisse de bière par un petit billet et quel plaisir, pour le brasseur, de secouer sa lourde sacoche de cuir en faisant tinter les pièces avant de lui rendre la monnaie. 

Un service à domicile fort apprécié qu'aujourd'hui, plus personne n'oserait demander à un brasseur. 

 

5 commentaires:

  1. Raoul11:44

    Je crains de devenir (ou de déjà être) répétitif, mais j'ai connu les mêmes événements. Sauf qu'il n'y avait pas de cave chez nous, juste une "cavette" sous l'escalier, où étaient entreposés les aliments et boissons.

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  2. Avant-guerre, le pays des mountches comptait cinq brasseries. L'une d'elles "La Poste" possédait vingt-neuf cafés ! Avant 14 la bière n'était produite d'en fûts de chêne et livrée directement dans les cafés. Il n'y avait pas de livraison à domicile, ce qui explique le nombre de cafés...La mise en bouteilles et la livraison à domicile ne s'est développée qu'après la guerre. "La Poste" brassa jusqu'en 1977 et fut victime des grandes brasseries et de l'évolution du commerce ...:-(

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    1. Raoul16:30

      "La Poste" fut aussi victime...de la qualité discutable de son breuvage. Son effet sur les envies pressantes et fréquentes d'uriner ne sont pas qu'une légende.

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    2. Donc, elle était ..; diu... dui...djui...diuriud...diu-ïu-ihérétique !
      Dans mon café du "Garçon Brasseur" il y avait deux portes : l'une marquée "cave", l'autre marquée "cour". d'ou l'expression : "Je dois aller à la cour"...? Non ?

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    3. Raoul19:41

      Aller à la cour ? Ne pas confondre avec la "chasse à courre", qui signifiait..."conter fleurette" aux gentes damoiselles.

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