Les amis des mariés, les voisins, le public aimaient être spectateurs de ces rares joyeusetés qui rassemblaient deux familles. Les hommes enfilaient leur plus beau costume en accrochant une fleur la boutonnière. Les dames inauguraient fièrement la toute nouvelle toilette de circonstance sans oublier de se parer des bijoux hérités ou hors de prix.
Après la messe, une coutume amusante m’est restée en mémoire lors de la sortie des mariés. C’était le moment du “ouf” soufflé par le jeune couple qui pouvait enfin évacuer son “stress”. Ce mot n’existait pas à l’époque mais la tension nerveuse était bien là, et tout autant chez les parents. Il leur fallait alors chercher au fond de la poche ou dans l’aumonière une pièce à déposer dans le plateau que les enfants de choeur présentaient à la sortie de l’église. Sans cela, ils tenaient un cordon à travers l’entrebaillement de la porte, à hauteur des visages en guise de barrière.
Dans les mêmes instants, souvent un tintamarre surgissait : “Boum...Paf paf....boum”....Quelques invités à la noce, dissimulés quelque part, savouraient le plaisir à lancer de gros pétards allumés qui explosaient avec fracas, à la grande surprise de tout le monde.
C’était le signal de départ : la fête pouvait commencer ! Vin d’honneur, ripailles, avec bal et générosité !
Michel, toi qui n'a jamais été enfant de choeur (j'aurais juré le contraire), tu en sais bien des choses sur les usages de cette époque. C'est vrai pour le ruban que l'on tendait au passage des mariés et de leur suite. L'argent récolté lors de cette quête, allait directement dans nos poches. Alors tu penses bien qu'on y mettait tout notre cœur.
RépondreSupprimerTu as certainement été coacher par ton frère Pierre.
Oui, Serge ! Je suis le benjamin de la fratrie De Witte, et j'ai toujours apprécié ce que ma soeur et mes frères m'ont fait découvrir en me "coachant".
SupprimerPar exemple : jette un oeil sur le site de Pierre, hélas dcd en avril dernier. Voici l'adresse :
https://dico-collection.blog4ever.com/
Je m'y suis déjà perdu et j'y suis retourné. C'était ou c'est vraiment sa bibliothèque ? Tout simplement magnifique. Combien de frères et soeurs avais tu ?
SupprimerTout un folklore qui tend à disparaître. A la sortie de l'église les curieux se pressaient pour voir les mariés dans leurs plus beaux atours et les enfants d'honneur qui parfois étaient très espiègles. Certaines familles jetaient des pièces à trou avec lesquelles nous pouvions aller "akater des schnucs" chez l'épicier du coin.
RépondreSupprimerPlus grands, certains avaient le chic pour "s'introduire" discrètement parmi les invités au vin d'honneur. Nous vivions une époque folklorique ...