02 février 2021

Faire des provisions de charbon

Autrefois, pour se procurer les denrées alimentaires, il fallait se rendre chez le boulanger, chez le boucher, chez l’épicier ! Pour l’habillement, on trouvait dans chaque village un couturier, un cordonnier, un quincaillier. Pour la coquetterie, les bijoutiers avaient toujours un beau choix doré ou argenté.

Quant à se chauffer, comment s’y prenait-on ? On utilisait énormément le charbon que le marchand amenait sur sa charrette à bras chargée en sacs de 50 kg. qu’il avait préalablement chargés à raz-bord. Arrivé chez le client, il pouvait se retrousser les manches pour les décharger à la force des bras et les rentrer dans la maison. Attention les meubles, il devait aller les vider dans un “kotje” sombre toujours situé à l’arrière de l’habitation. Dans un geste automatique, il laissait tomber sa charge dans un nuage de poussière noire, pour ensuite poser les sacs vides sur le sol et les compter pour prouver la quantité fournie en vrac.

Ces achats représentaient toujours une grosse dépense pour les familles mais, rassurées : l’hiver pouvait être rude, elles avaient de quoi se chauffer.




7 commentaires:

  1. Qui ne se souvient de ces marchands d'carbon tout noirs qui devaient traverses la maison pour aller au "kotch" soit, pour leur plus grand bonheur, tout "baler" dans le soupirail. Bien aisés étaient ceux qui pouvaient se payer la provision pour l'hiver !Généralement la livraison se limitait à quatre sacs. Je ne souviens au moins de sept d'entre-eux. (Chaignon, 2 Capelle, Pourcelle, Belpaire, Hanquart et Nevejans. Ce dernier avait des jumeaux appelés les "Benootches". Certains complétaient avec un commerce annexe : boissons, café.
    La corvée du soir était bien souvent d'aller à la cave, soit au kotch pour aller remplir le bac à carbon ! On parlait aussi des eûs (boulets), du chlam, des gayettes...
    De quelqu'un qui ne se lavait pas : "I-ést nôr comme un marchand d'carbon".

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    1. Raoul14:54

      Les "benootches" parce que leur nom de famille, c'était Benoit. La maman s'appelait Nevejan. J'étais durant 6 ans en humanités avec le fils Jean-Pierre Benoit. Rue des Sept Pies à Warneton si mes souvenirs sont exacts.

      Quant à mes parents, ils achetaient deux sortes de charbon : les grosses boules dont j'ai oublié le nom, et les petites boules qu'on appelait l'anthracite.

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    2. Raoul14:55

      Oh, et à Ploegsteert, les fournisseurs, c'étaient les frères Deblauwe.

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    3. Le commerce avait commencé avec Nestor Nevejan et Aline Binos. La reprise fut faite par le beau-fils Benoit Rémi qui maria Norpha. On parlait de Nevejan quand il s'agissait du commerce, mais quand il s'agissait des deux gaillards, on disait les benootches ou Binotjes. Il y avait Jean-Pierre, mais l'autre ???Christian peut-être.
      Si mon souvenir ne me trahit pas, l'un des deux serait mort dans un tremblement de terre en Amérique du Sud ?
      L'anthracite le plus cher était le "12/22" lavé, bien calibré ! Un trou dans le porte-monnaie :-(

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    4. Seraient ce les mêmes qui ont terminé leur carrière au volant d'un camion BEDFORD pour les transports et déménagements ?
      J'ai cette image qui me revient de leurs passages chez mes parents ( sprl DECLERCQ Frères à Comines )pour quelques livraisons de mobilier ou de matériel de remise en état de ce dernier quand le "planning" était en surchauffe à l'atelier de la rue d'Orléans. Il me semble que le camio portait comme appellation Benoit-Nevejan, mais c'est bien loin....

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  2. Raoul18:41

    Je me souviens que sur leur camion, la mention était "Benoit-Nevejan".

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  3. D’abord un petit « Minerva » à benne basculante puis un Bedford ... il faisait beaucoup de transports divers ! :-)

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