Cette question : on ne se la pose plus entre gamins. D’ailleurs, qui, aujourd’hui sait de quoi il s’agit ?
“Carcasse”... en patois Chti d’autrefois, signifiait un cert-volant bricolé par des petites mains de gosses.
Je peux en parler... puisque j’en ai faites. Mais...mais... par sincère humilité... elles n’ont jamais voler. Pourquoi ? Je n’en sais encore rien. Mais, je suppose qu’elles devaient être trop lourdes, mal équilibrées, trop lestées....
Après les moissons, alors que sur les champs il ne restait plus que les chaumes et les “käout”, il nous venait souvent l’envie de fabriquer un cerf-volant.
Pour cela, il nous fallait deux scions de saule ou de bambou que l’on fixait en croix. Les extrémités étaient reliées par une cordelette autour de laquelle venait se coller un grand papier gris. Encore une longue ficelle accrochée la carcasse qui permettrait l’envol bien haut, toujours contre le au vent. Pour cela, il fallait se mettre a courir vite tandis que le copain lançait notre carcasse à la verticale pour un bonne prise au vent.
Cent fois, avons-nous recommencé ce geste ! Décidémment, notre cerf-volant ressemblait plus à une baudruche gonflée qu’on lache et qui se met à tournoyer dans tous les sens !
Que faire : corriger , alléger, ajouter une queue, courir plus vite ?
A force d’insister pour faire “voler cet objet volant identifié” , nous fûmes parfois récompensés par un superbe envol si haut que la longue et fragile cordelette, en position presque verticale, se cassa ... Aie, aie... notre carcasse disparut au gré du vent ! Où ? Nous n’avions plus qu’à en refabriquer une autre,... améliorée !
J'ai eu plus de chances que toi avec mes cerfs-volants. Je me souviens en particulier de l'un d'entre eux, que j'avais fabriqué avec Jean-Pierre Menu et Jean-Claude Vandevelde. Chacun d'entre nous avait récupéré le plus possible de corde; en tout il devait y en avoir environ 80 ou 100 mètres. Et nous avons réussi à le faire s'envoler, dans les champs et les prairies de la rue Sainte-Marie. A notre grand désespoir, après quelques minutes de vol, l'une des cordes a cassé et le cerf-volant a continué son périple et a disparu dans les airs, en direction du Bizet.
RépondreSupprimerQue de bon souvenirs... Parfois on lestait la queue avec des racines de blé. C'était les mercredis bricolage :-)
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