Par contre, ma mémoire olfactive ne devrait pas me faire défaut, même un demi-siècle après avoir reniflé certaines odeurs qui m’ ont chatouillé les narines. Ces senteurs n’embaument plus beaucoup, aujourd’hui, nos lieux d’espaces communs.
Au fil du temps, d’autres parfums sont apparus et se sont vulgarisés grâce à des petits cartons appelés “sent-bon”, qu’on glissait dans le... missel ! De quoi se divertir sans se faire pincer, l’esprit entre l’épitre et l’évangile. Ooh, le péché véniel !
Tout ça, c’est du passé, mais il y a plus grave ! Beaucoup plus grave ! Il faut affronter maintenant les odeurs des gaz d’échappement, les puanteurs des cochons entassés l’un sur l’autre sur caillebotis, les relents de fritures, et même les arômes bizarres des... vapoteurs.
Bref, deux images me sont restées en mémoire :
- je vois encore cette brave vieille dame qui prise, c’est-à-dire qui renifle énergiquement une fine poudre brune de tabac qu’elle pince entre le pouce et l’index. Et hop, direct dans le nez en inspirant bruyamment. Curieux, j’en ai senti, doucement, pour savoir comme ça pique ! Oui, et en plus,...a..aa...aaa... TCHOUM !
- je revois encore ces élégantes madames, qu'au théâtre on les appelle "Madame Chapeau" enveloppées d’un âcre remugle de boules de mites révélant le soucis conservateur réservé aux frusques pendues dans la garde robe.
Mais, franchement, tout cela était très bien ! Pour le plaisir de revoir ces scènes, j’ai croqué cette ambiance en vous invitant : "Sens..."...(du verbe sentir, à l'impératif)
Mais, franchement, tout cela était très bien ! Pour le plaisir de revoir ces scènes, j’ai croqué cette ambiance en vous invitant : "Sens..."...(du verbe sentir, à l'impératif)
Au moins c était une odeur naturel, et pour avoir osé prendre une prise,aie mon nez vite déboucher, quand aux boules de mite,le dimanche à l église l hiver souvent cette odeur sur le manteau de certains,en tout les cas c était pl sain que maintenant..
RépondreSupprimerEncore une fois,chez mes voisins les "PERDU" sentier de la Planche j'ai prisé. La semaine c'était la prise brune et le dimanche on avait droit à la prise blanche, beaucoup plus forte. Je ne vous dis pas l"état des mouchoirs avec la brune !!! Bien des années après j'ai réessayer mis ça n'avait plus la même saveur.
RépondreSupprimerBeaucoup prisaient dans le creux formé par la peau entre le pouce et l'index. Cet endroit portait un nom que j'ai oublié ...Je garde le souvenir des "prises" au menthol très efficace, de quoi réveiller un mort ! A Wervicq, il existe un système astucieux pour faire goûter le tabac à priser aux touristes...clac ! ... et s'est dans le nez !
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