Je me souviens que "Mononcle Maurice" disait toujours : “Le jour où quelqu’un ira sur l Lune... il ne reviendra pas !”. Et pourtant, il y a bien un certain Armstrong qui “a marché sur la Lune”... en juillet 69 ! Même que ses premiers pas “de géants” ont été transmis en télévision. Quelle prouesse technologique... incessante ! Si belle que les “gamins” d’aujourd’hui, possèdent presque tous une “télévision de poche” !
Vers 1953, les premières émissions de télévision “grand public” se créent ! Les premiers “postes” arrivent sur le marché. Dans ma rue, un commerçant-électricien sent la bonne aubaine pour ses affaires et s’investit dans cette nouveauté : la télé.
Comme sa façade présente un grand étalage, il installe un gros téléviseur sur une table surélevée de sorte que de l’extérieur, les passants puissent regarder les images qui défilent sur ce petit écran bombé. Cette initiative ne tarde pas à devenir l'incroyable potin du coin et du village tout entier !
Bien vite, les gens se pressent pour venir découvrir cette étrangeté, agrémentée du sourire de la speakerine Catherine Langeais, tout en respectant les règles de l’élémentaire courtoisie : les petits devant, les grands derrière.
Ainsi, les enfants auront le privilège de pouvoir s’avancer au plus près de la fenêtre le front contre la vitre. Les adultes, debout à l’arrière, regarderont intrigués par cette boîte magique qui envoie des images et du son. “Chuuut” murmure-t-on dans le public !
Voilà pour le décor ! Mais, je veux vous raconter l’anecdote la plus pittoresque de l’histoire de mon village : comme les gosses voulaient tous bien voir l’écran, les plus gringalets se faisaient bousculer. Par contre, les plus grands réussissaient toujours à se faufiler “au premier rang”...en s’appuyant le nez contre la vitrine. Mais à l’intérieur du magasin, d’autres jeunes spectateurs privilégiés, serrés et accroupis, assistaient aux “émissions” quand l’un d’eux eut l’idée farceuse mais saugrenue de...couper discrètement le ruban de la persienne.
Aussitôt, le rouleau se libéra et la persienne chuta subitement pour cogner le premier obstacle : la tête d’une jeune fille, plus grande que tous les gosses à côté d’elle.
Qu’il me soit permis de l’identifier parce qu’en ces lignes, je veux lui rendre hommage pour la serviabilité et la gentilesse qui l’ont caractérisée toute sa vie. Jeanette, figure pittoresque et dévouée de mon village, est hélas décédée en septembre 2019.
Quant au farceur d’il y a 65 ans,... le mystère règne toujours.
Ah la télévision. Dans la rangée de maisons où j'habitais, il y avait une vingtaine d'habitations et deux ou trois récepteurs seulement, chez les ouvriers le plus "aisés". Ce qui faisait que l'une de ces familles, dont les membres étaient amis de mes parents, nous invitait deux ou trois fois par semaine à venir chez eux pour admirer cette merveille technologique. Une dizaine de personnes ainsi réunies, assises sur deux rangées de chaises, les enfants devant et les parents et grand-parents derrière. Ca permettait ainsi, lorsqu'un film avait l'outrecuidance de montrer un vrai baiser entre deux personnages, aux parents de mettre leurs mains devant les yeux des enfants, les empêchant ainsi de regarder cette attitude que la morale réprouvait : deux personnes qui s'embrassaient !
RépondreSupprimerMes Parents la télévision �� pour la première fois en 1969,et mon Papa et des voisins Tous chez moi pour regarder Paris Roubaix,et oui le bon temps.
RépondreSupprimerMême chose ma Belle Mère parfois était chez moi pour garder les enfants, et bien sûr Elle aussi disait il faut mettre les mains devant les yeux,mais je rie encore, car il y avait la verrière du buffet et hop c était vue quand même, car de notre temps c était un péché.
RépondreSupprimerJ'avais un copain Wilfried Wittezael (?) rue Henri Duribreu dont les parents avait un téléviseur. Je ne me souviens plus de leur prénoms ? Tous les samedi après midi j'y allais regarder la télé. Il y avait pratiquement toujours du rugby. Je n'y comprenais rien mais pas très important, j'étais devant la télé. A cette époque j'habitais Sentier de la Planche. Je crois que le père de Wilfried a été conseiller municipal. Tu me confirmeras Michel ?
RépondreSupprimerPlus tard, c'était au café de la Douane chez Rotsaert (Bizet France) qu'avec mon père j'ai vu deux matchs de coupe d'Europe de foot "Real Madrid - Stade de Reims". C'est comme ça que je suis devenu un fan de foot, mais aussi de rugby et de vélo. C'est à dire un grand sportif devant la télé. Suis-je le seul ?
Décidément, nous avons vécu des mondes parallèles ! Chez les mountches, le premier et seul électricien (Eric Odent) avait sa vitrine au début de la rue de Lille, à proximité du restaurant "Au Damier". Très vite, dans les années 50, il plaça une télé afin d'attirer les "sportifs" avides d'exploits de foot, de rugby soit de cyclisme !
RépondreSupprimerLes grands soirs l'attroupement était tel qu'il gênait la circulation.
Certains cafés ont flairé le bon tuyau. Le jeudi après-midi, les enfants pouvaient, pour un franc symbolique, aller prendre place des bancs et suivre les émissions enfantines.
Les grands et les "sportifs"...allaient le soir suivre leur match favori, soit les retransmissions du tour de France. Certains, moins motivés, étaient plus attirés par le zinc du comptoir et regardaient le sport dans le miroir ...
Certains courageux n'hésitaient pas à faire des kilomètres à vélo pour aller suivre un film chez un copain. Parfois le prétexte était tout choisi pour aller à un rendez-vous galant...et joindre l'utile à l'agréable !
Nous avons vécu une époque héroïque ...
Sans oublier... l'Ange Blanc ou le Bourreau de Béthune, soit le bon et le mauvais !
SupprimerQui se souvient de la couleur de leur caleçon ?