Que la mort soit inopinée pour une personne en bonne santé, ou attendue pour un grand malade en fin de vie, cet événement douloureux plonge tous les membres éplorés dans un immense chagrin.
Autrefois, dans les villages, une personne presque attitrée se chargeait d’apporter ses conseils en tant que croque-mort. Elle se chargeait de déclarer le décès à l’administration communale, de faire imprimer le faire-part mortuaire, de commander le menuisier pour la mise en bière, et prévenir le curé pour la date de l’enterrement sans oublier de convoquer le cocher du corbillard.
Jadis, le cortège funèbre se déroulait suivant une tradition immuable et de laquelle se dégageait la notoriété du défunt ou son humilité.
Tandis que les cloches de l’église sonnaient la fin de l’office des funérailles, le cortège se formait en silence et sans “maître de cérémonie”.
Patiemment, ou en piaffant du pied, le cheval tractant le corbillard, attendait l’ordre du son maître, tandis que des porteurs hissaient le cercueil sur cette sombre charrette parée de tentures noires.
Aussitôt derrière l’attelage, les hommes se rangeaient en rangs de trois selon le degré de parenté avec le disparu. Ils portaient tous une bande de feutre noir au revers du la veste.
Derrière eux, les femmes, toutes de noir vêtues, se regroupaient aussi. Chapeau, manteau, tailleur, bas, souliers, tout était noir, de même que le voile qu’elles s’étaient mises sur la tête pour porter le grand deuil et cacher aussi leurs abondants pleurs.
Lorsque le convoi était prêt pour se rendre au cimetière, le curé avec deux enfants de choeur arrivèrent et se postèrent à l’avant pour ouvrir le cortège.
Selon la personnalité du défunt, une société musicale ou des portes-drapeaux pouvaient aussi précéder le clergé. Les cordons du poêle étaient confiés aux notables de la paroisse.
La marche était lente, silencieuse, pour finir dans de sourds murmures émanant des nombreux amis qui tenaient également à accompagner la famille pour assister à la mise en terre et la présentation des condoléances par de rapides ou molles poignées de mains.
Il y avait également une période de deuil à respecter, durant laquelle les vêtements noirs étaient de rigueur, la TV, la radio et la musique ou généralement toute forme de réjouissance étant strictement interdite. Deux ou trois semaines; je ne me souveins pas.
RépondreSupprimerLes Dames avec un long voile noir, les Messieurs avec un ruban à la boutonnière et cela pendant une année et je me souviens du corbillard et cette longue marche funèbre, quel changement surtout en ce moment ou peu de personnes sont autorisés dans l église.
RépondreSupprimerMais où sont les funérailles d'antan...les petits corbillards de nos grands-pères...
RépondreSupprimerquand les héritiers étaient contents, il payaient un verre....Maintenant les corbillards à tombeau ouvert emportent les trépassés au diable vauvert...etc
Sacré Brassens ! Belle illustration ;-)
Merci pour tout cela
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