01 février 2021

Les “crinchons d’hayiure” tournent la page précédente.

Si les rues du village n’étaient pas encombrées d’une dangereuse circulation automobile telle qu’on connait aujourd’hui, elles offraient par contre une animation pittoresque causée par les us et coutumes de l’époque. Tout le monde se sentait bien et heureux avec ses voisins !...

Enfin...à vrai dire, je ne sais pas : j’étais trop jeune pour le savoir et pas plus grand que “trois pommes”, comme “Quick et Flupke” à Bruxelles, ou le petit Gamin de Paris.

Dans notre patois picard, on utilisait une expression typique pour parler de ces petits garçons espiègles : c’étaient des “crinchons d’hayiure” que les adultes aimaient bien mais qu’ils surveillaient de loin avec un regard méfiant ! Car...ces garnements, des petits trainards de rue, cachaient souvent un petit instinct   farceur, chasseur, ou encore bricoleur !

Jamais, ces “crinchons” n’étaient mal intentionnés dans leurs loisirs : en un mot, ils s’amusaient, s’occupaient, découvraient la nature en se débrouillant, en observant, tout en se forgeant un petite personnalité . Parfois rebelle, souvent débrouillarde et serviable.

Que faire avec une loupe ? Grâce à la magie grossissante de l'optique, ils brûlent du papier !
Que faire avec une branche de bois en Y ? Une vieille chambre à air coupée en rondelles et voilà l'élastique pour un lance-pierre !
Que faire avec des vieilles boîtes à conserve ?  Si vous en avez fait l'expérience...  l'espace "commentaire" vous invite ! 

 


5 commentaires:

  1. Raoul10:02

    “crinchons d’hayiure”...ça fait du bien de se remémorer cette expression, que je n'avais plus entendue depuis au moins 60 ans ! Pour le reste, une fois de plus, je dis "idem".

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  2. Raoul10:07

    Et les boites de conserves ? Les fixer sur une corde et attacher celle-ci aux vélos des voisins (lesquels vélos restaient dehors toute la journée, car il n'y avait pas de vols à cette époque). Puis se cacher en attendant que les voisins partent faire des courses avec lesdits vélos.

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  3. Perso,ça ne me dit rien du tout cette expression ? Moi ça fait plus de 75 ans que je ne l'ai pas entendue, c'est dire !!! Raoul, je te réponds par ailleurs au sujet des Pereen et René Parmentier.

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  4. Crinchon d'hayiure...une expression tant utilisée....mais quelle est son origine ?
    (J'écris sous le chapeau de Martin W.), car c'est le surnom donné à l'accenteur mouchet. Ce petit mouchon qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un vrai mouchon ! Mais entre nous c'était un surnom donné à quelqu'un de chétif, pas très baraqué. Il y avait aussi les crinchons d'hiver pour décrire ceux nés l'hiver et qui seraient moins costauds que les autres.
    Mais on aimait bien les hayures...mines de bâtons pour faire les arcs et les flèches, trouver des Y pour les lance-pierres.
    Chez les mountches, Alphonse et Monique, marchands de vélo, n'étaient pas loin pour aller chiner une vieille chambre à air à découper pour faire des "schietlaps"...
    Nous vivions une époque guerrière...A plus mé gins !

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    1. Raoul21:45

      Les arcs et les flèches, on les faisait aussi avec des branches "d'archèle".

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