Jadis, en pareils cas, on courait chez les “Petites Soeurs de la Providence”.
Il est bien loin ce temps où l’on pouvait faire appel à l’aide toujours bienfaisante des révérendes Soeurs de la Divine Providence : n’importe quand et par n’importe qui.
Vivant en communauté dans un petit couvent, ces religieuses, qu’on dit mariées à Jésus, et consacrant leur vie à Dieu, voulaient aussi porter secours aux malades et aux blessés par leur savoir-faire infirmier et leur infinie patience.
Elles allaient partout pour assurer les soins de santé que prescrivaient les médecins.
Elles se rendaient aux domiciles des gens, sans distinction. Tous, nous pouvions compter infailliblement sur ces nonnes pour assurer les piqûres, renouveler les pansements, appliquer des ventouses, désinfecter des plaies,.. tout cela sans jamais devoir payer un seul franc. Heureusement, les familles savaient aussi se montrer généreuses et jamais rien ne leur a manqué pour vivre pendant plus d’un demi-siècle.
La congrégation a quitté Le Bizet en 1986 en en laissant le bâtiment de son couvent à la maison “La Source”. Par ces lignes, je voulais leur rendre un nouvel hommage.
Mais pour la petite histoire des années 50, je me souviens que, nous les petits garnements espiègles, ne connaissions pas le danger et quelquefois, un petit accident surgissait par trop d’imprudence ou de... chamailleries en blessant l’un d’entre nous. Ou une fillette en se coupant ou en se brûlant !
Vite, le même réflexe venait à l’esprit des parents : “Allons voir les Petites Soeurs”.
Rien qu’en tirant la sonnette, les pleurs du petit blessé séchaient. Une dame souriante, toute de noir vêtue, portant une coiffe bizarre, apparut et examina aussitôt la plaie, posa quelques questions, écouta les courtes réponses hésitantes et reniflantes. Prudemment, la dévouée nonnette avertit que “ça va piquer un peu”...tout en imbibant une boule d’ouate pour désinfecter la blessure. On se laissait faire, sans broncher. Un peu de mercurochrome rouge, un pansement en tissu pour protéger la plaie et... “voilà, c’est fini” !
Le môme se sentait déjà guéri pour quitter le modeste dispensaire sans omettre le mot magique :
“Merci, ma Soeur !”
J’ai oublié ce que répondait la Bonne Soeur, mais son doux regard en disait long ! Jésus devait être content !
Merci Michel. Pratiquement tout le monde avait à sa fenêtre la croix Jaune et Blanche. Nos parents payaient chaque année une petite contribution pour soutenir financièrement cette petite congrégation. J'y suis allé me faire piquer les fesses en son temps et je trouvais que les seringues étaient énormes. Merci à elles.
RépondreSupprimerEt le dimanche les sœurs l après midi, c était visite aux malades
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