A la lecture des savoureux commentaires écrits par nos amis Raoul et Serge, je saisis l'occasion pour enchaîner sur le sujet des “toilettes".
Il faut dire que le service de vidange tel qu’on le connait aujourd’hui, n’existait pas à l’époque “d’après la guerre”. Durant celle de 40-45, les habitants souffrirent énormément de la faim. Dans les petits magasins et dans les fermes, tout était rationné !
C’est la raison pour laquelle, dans chaque maison qui disposait d’un petit terrain, on y cultivait toute la surface du jardin afin de récolter un maximum de légumes pour nourrir tant bien que mal toute la famille.
Pommes de terre, poireaux, petits pois, carottes, autant de comestibles faciles à faire pousser en commençant par le bêchage, les semis, le sarclage, la récolte. Le tout... à la force des bras, après les heures de travail en usine, et lorsque le temps le permettait. Les pesticides n’existait pas ! Ni les engrais sélectifs !
Pourtant chaque jardinier voulait être fier de son petit jardinet ou de son grand potager. Il lui fallait bien pourtant trouver le moyen pour engraisser sa terre afin de nourrir les plantes. Après les récoltes et avant l’hiver, il pouvait déposer sur ses terres, le fumier de ses lapins, la pouline de son poulailler, et la colombine s’il était aussi colombophile. Tous ces excréments d’animaux enrichissaient grandement le sol pour les saisons suivantes.
Mais il y avait aussi un autre système pour engraisser ses terres par un travail qui était aussi indispensable. Celui de vider la citerne de son “cabinet”, car, inévitablement, celle-ci se remplissait progressivement lors des visites de tous les membres de la famille.
Cela lui demandait du courage : habillé à l’avenant de cette besogne, la plaque de visite étant ouverte, le père y plongeait son énorme louche fixée à un long manche en bois pour en retirer la mélasse scatologique odoriférante qui déversait dans un seau. Puis, patiemment, il allait déverser le contenu sur le jardin pour aussitôt recommencer l’opération une centaine de fois.
Terminé le vidage de la citerne ? On attendait la pluie en attendant la prochaine saison.
C’est la raison pour laquelle, dans chaque maison qui disposait d’un petit terrain, on y cultivait toute la surface du jardin afin de récolter un maximum de légumes pour nourrir tant bien que mal toute la famille.
Pommes de terre, poireaux, petits pois, carottes, autant de comestibles faciles à faire pousser en commençant par le bêchage, les semis, le sarclage, la récolte. Le tout... à la force des bras, après les heures de travail en usine, et lorsque le temps le permettait. Les pesticides n’existait pas ! Ni les engrais sélectifs !
Pourtant chaque jardinier voulait être fier de son petit jardinet ou de son grand potager. Il lui fallait bien pourtant trouver le moyen pour engraisser sa terre afin de nourrir les plantes. Après les récoltes et avant l’hiver, il pouvait déposer sur ses terres, le fumier de ses lapins, la pouline de son poulailler, et la colombine s’il était aussi colombophile. Tous ces excréments d’animaux enrichissaient grandement le sol pour les saisons suivantes.
Mais il y avait aussi un autre système pour engraisser ses terres par un travail qui était aussi indispensable. Celui de vider la citerne de son “cabinet”, car, inévitablement, celle-ci se remplissait progressivement lors des visites de tous les membres de la famille.
Cela lui demandait du courage : habillé à l’avenant de cette besogne, la plaque de visite étant ouverte, le père y plongeait son énorme louche fixée à un long manche en bois pour en retirer la mélasse scatologique odoriférante qui déversait dans un seau. Puis, patiemment, il allait déverser le contenu sur le jardin pour aussitôt recommencer l’opération une centaine de fois.
Terminé le vidage de la citerne ? On attendait la pluie en attendant la prochaine saison.
(NDLR : j'aime les détails fournis par la lecture de "la dernière heure" !)
Rien qu'à regarder ton dessin, Michel, l'odeur de purin qui émanait de la fosse dans mon enfance me remonte aux narines.
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