Encore un terme qu’on utilisait fréquemment il y a 70 ans !
Cela consistait en quoi ?
C’est simple : aller à communion, c’est-à-dire, sur la fin de l’office de la messe, les fidèles sont invités à s’avancer vers l’autel pour recevoir l’ hostie consacrée : un petit rond de levain comestible à avaler. Loin de moi l’envie de disserter sur le sens et la signification de ce geste liturgique.
Mais autrefois, “aller à communion” se déroulait selon un rituel très strict qu’on n’accepterait plus aujourd’hui pour causes hygiéniques et sanitaires.
Au moment venu, les paroissiens désireux de communier, s’avançaient vers le choeur séparé du transept par un long banc haut d’un petit mètre, recouvert sur le devant d’un tissu blanc. Devant ce banc, se trouvait un long coussin sur lequel on pouvait s’y agenouiller. Les communiants, calmement, y prenaient place. Discrètement, ils glissèrent les mains sous le voile blanc attendaient recueillis que le curé s’approche avec le gros ciboire contenant les hosties.
Alors à chacun son tour, le prêtre, tout en murmurant des prières, donna la communion tandis que le fidèle ouvrait la bouche, sortait la langue sur laquelle le célébrant déposait l’hostie. Si par mégarde, elle tombait, le tissu blanc maintenu par les mains servait à la recevoir.
Mordre l’hostie était interdit, de même que la toucher des doigts. Ces gestes proscrits par l'Eglise étaient considérés comme sacrilège. Fallait-il alors les avouer lors de la confesse suivante ? A chacun de voir.. avec sa conscience.
Et il fallait être à jeun !
RépondreSupprimerSurtout ne jamais rater la messe du dimanche et aller à communion et oui à jeun
RépondreSupprimerSurtout être à jeun ! Fallait faire la file et prendre son tour. Une fois arrivé, se mettre à genoux et attendre que le prêtre vienne avec son "corpus christi" et hop l'hostie collait sur la langue jusqu'au retour à la chaise. Commençait alors la pénible manœuvre de décoller ce truc sur lequel il ne fallait surtout pas mordre, car l'était le corps du Christ et ça aurait pu saigner. En ce qui me concerne, l'habileté était de ne pas mélanger l'hostie avec le chewing-gum : je voulais éviter que le corps du christ ne finisse comme une mouche dans une toile d'araignée.
RépondreSupprimerOn avait parfois la chance d'échapper à la chaisière. Son parfum d'outre-écluse nous empêchait de respirer et nous faisait espérer un peu d'encens. Vivement l'ite missa est...! Vite, faut réserver sa place au babyfoot...Encore une heure de liberté avant le rôti de porc. Dans trois heures, il y aura le bus qui nous conduira à Comines chez Brussin : Les indiens allaient passer une sale quart d'heure...et les friscos aussi ! Après le film, c'était une toute autre histoire...