29 janvier 2021

On reviendra au temps passé !

Restons dans notre si belle époque d’après guerre où tous les vieux souvenirs dégagent une saveur toute particulière, aujourd’hui. Peut-être, parce que nous disposons maintenant de mille et un appareils qui nous facilitent la vie, qui nous permettent de gagner du temps, qui nous demandent moins d’efforts.

Et pourtant... vous, moi, nous n’avons plus le temps de rien !
Jardiner ?... hors de question !
Cuisiner ?... vivent les plats tout prêts surgelés !
Lessiver ?... la machine le fait !
Coudre, rapiécer ?... attends les soldes !
Marcher pour le boulot ?...Pas le temps ! Trop loin !

Bon, c’est vrai, comme il était fastidieux de vivre comme nos grands-parents qui ne chômaient jamais, qui usaient tout jusqu’à la corde, qui économisaient un maximum, qui récupéraient tout ce qui pouvait encore servir ...
Gosse, je me souviens encore de ces rues sans automobiles et monopolisées par des jeux d’ enfants. Les travailleurs s’y déplaçaient à bicyclette.
N’oublions pas le passage des chevaux de trait qui assuraient le transport des lourdes marchandises. Et... chose impensable aujourd’hui, quotidiennement, un troupeau de vaches allaient et venaient de la chapelle rompue jusque de l’autre côté de la douane.

Personne ne s’énervait à la vue de ces bêtes qui circulaient sur la rue, entre les maisons, en y laissant un peu partout et tout naturellement leurs belles bouses.

Aloïs, un brave homme et sans doute excellent jardinier, surveillait toujours les allées et venues de chevaux passant devant sa demeure. Pourquoi ? Sa passion était de récupérer aussitôt les déjections que ces puissants chevaux laissaient tomber de leur croupe. Il connaissait bien la richesse nutritive du crottin pour le jardin !
Avant que les boules fraiches ne s’abiment, Aloïs arrivait avec son seau et sa pelle pour ramasser cet engrais gratuit, tout en rendant la chaussée propre et nette ! 

Jamais, nous nous en sommes moqués. Tout le monde appréciait son geste !



3 commentaires:

  1. Raoul10:35

    C'est vrai qu'on pouvait jouer dans les rues en pavés sans risquer de se faire écraser ! A Ploegsteert, les seuls véhicules qu'on voyait étaient ceux des médecins et des boulangers. Bon, il y avait également les autobus qui allaient et venaient de Comines et d'Ypres. Mais à part ça, rien ou presque. Même les gendarmes et le curé étaient à vélo.

    Par contre, on attendait avec impatience le passage du troupeau de moutons du berger Salembier.

    Et également une fois par an, au mois d'août, la batteuse Dekneuvel qui allait de ferme en ferme pour battre les bottes de blés. Une énorme machine en deux parties qui me fascinait par sa complexité. Je me souviens de la grosse courroie qui reliait les deux parties.

    Toute cette nostalgie est passionnante...mais également négative pour le moral en ces temps difficiles.

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    1. Mon cher Raoul,
      J'espère que toutes ces petites anecdotes du passé te font du bien à ton moral ! C'est le but !

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  2. Je vois encore "Cahut" traversant Warneton aves sa "carète à brin" pour aller répandre son contenu sur ses champs. Ca pissait de tous côtés. C'est lui aussi qui était chargé d'enlever les ordures une fois par semaine. En un tour, il avait fait tout le centre pour aller vider son chargement le long de la Lys et combler le terrain qui forme e.a. les terrains de tennis actuels à l'arrière de la salle des sports.. S'était un lieu de rencontre "au mont d'ordures" pour aller dénicher des "trésors"....On s'en est fait des anticorps ! Parfois, une vieille roue de vélo faisait l'affaire...une fois les rayons démonté, la jante permettait d'aller jouer aux "cerceaux" dans la rue des 7 pies...

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