Les gosses ne connaissaient pas le nom exact de cet artisan ambulant qui passait régulièrement dans le village, avec son curieux triporteur doté d’un auvent !
Le rémouleur, aujourd’hui, n’existe plus. La rue tranquille où discutaient ou comméraient les riverains a perdu tout son charme.
C’était un peu la fête lorsqu’il arrivait, fatigué d’avoir poussé son lourd tricycle.
Soudain, en bordure d'un trottoir, il s’arrêtait et attendait. Sans tarder, des clients se pressaient pour arriver les premiers auprès de notre rémouleur.
Ils amenaient leurs petits couteaux à éplucher, le grand couteau à pain, ou encore une paire de ciseaux à aiguiser. Sans tarder, notre rémouleur se mettait au travail. Il s'assit confortablement sur la banquette et se mit à pousser d'un pied une planche qui basculait pour faire tourner la grosse meule. Doucement, il se mit à caresser la pierre émeri de la lame dans un geste fort précis. Un fin strident grincement s’en dégageait; des étincelles en jaillirent, tandis que sa carriole s’ébranlait sous l’effet de la pédale motrice.
Quel spectacle ! Voir jaillir les étincelles crachées par la grande roue jaune et gris baignant dans l'eau. Que de ciseaux et de couteaux il y avait...Mais, il y avait aussi un autre artisan. Il venait à vélo, un étau placé sur le porte-bagages. Il était spécialisé pour affûter les scies de boucher et autres. La science qu'il fallait pour passer la lime dans le bon angle et replier une dent à gauche, une à droite !
RépondreSupprimerAujourd'hui, quand ça ne coupe plus...direction le conteneur