Ainsi, toujours avec plaisir, je revois ces vieux bancs d’école en bois, peints en noir, fort griffés sur le pupitre, aux sièges patinés par la centaine de fonds de culotte qui s'y sont posé.
Au milieu du local, pour nous réchauffer l’hiver, trônait le feu “brûle-tout” dans lequel Monsieur Albert introduisait le seau de boulets de charbon qui parvenaient à faire rougir la tôle de la colonne. Au-dessus, sur la taque moulurée en fonte, une vieille cafetière en émail dégageait, non seulement une petite vapeur pour humidifier l’air ambiant, mais aussi un parfum particulier qui agaçait nos petites narines : c’était de l’eucalyptus en décoction pour rendre la classe insensible aux rhumes.
Je me souviens de cette pittoresque anecdote que notre premier instituteur aimait réserver aux cancres les plus rébarbatifs de le 1ère année primaire.
Plantons le décor : devant le grand tableau noir, sur le carrelage, une estrade haute d’une bonne vingtaine de centimètres, cachait sous ses planches de bois, un débarras poussiéreux de matériel didactique vétuste. Pour y accéder, une trappe camouflée pouvait se relever.
Imaginez la scène offerte par notre maître d’école, à bout de nerf devant le refus ou la désobéissance d’un élève récalcitrant à ses injonctions. Il le prend par le collet et l’amène, non pas dans un coin pour le punir les mains sur la tête, mais devant toute la classe intimidée et force le gamin à s’accroupir devant la trappe de l’estrade qu’il soulève et le menace de l’y introduire à plat ventre.
Ce procédé, si je m’en souviens bien, a toujours porté ses fruits, car le garnement réprimandé se calmait aussitôt et regagnait sa place tout penaud.
Evidemment, de telles punitions ne pourraient plus se produire aujourd'hui, mais elles méritent de rester en mémoire.
Imaginez la scène offerte par notre maître d’école, à bout de nerf devant le refus ou la désobéissance d’un élève récalcitrant à ses injonctions. Il le prend par le collet et l’amène, non pas dans un coin pour le punir les mains sur la tête, mais devant toute la classe intimidée et force le gamin à s’accroupir devant la trappe de l’estrade qu’il soulève et le menace de l’y introduire à plat ventre.
Ce procédé, si je m’en souviens bien, a toujours porté ses fruits, car le garnement réprimandé se calmait aussitôt et regagnait sa place tout penaud.
Evidemment, de telles punitions ne pourraient plus se produire aujourd'hui, mais elles méritent de rester en mémoire.
Hé, je m'en souviens comme si c'était hier. Il lui arrivait aussi de prendre son canif pour récurer les oreilles pas très propres !
RépondreSupprimerFini aussi de taper sur le doigts des enfants avec une règle en fer. Ou de mettre les enfants à genoux sur un "mètre" en bois avec les bras en croix.
RépondreSupprimerMerci Michel pour ce nouveau blog. En lisant les articles, j'ai l'impression que tu racontes ma jeunesse. Normal, car même génération.
Papa fume la pipe et...toto tire son petit train...Que de souvenirs hauts en couleurs et en odeurs de pissotières et basses-campes fleurant l'ammoniac et les desserts mal digérés !
RépondreSupprimerLe croquis illustre bien les accès tyranniques de certains "maîtres". Coups de lattes, oreilles mal traitées, mèches de cheveux arrachés, moments passés à genoux...je n'en ferai pas un inventaire à la Prévert.
Les fenêtres hautes laissaient passer une lumière oblique sur des géraniums rouges assoiffés. L'odeur de craie âcre prenait à la gorge et gare au dernier qui serait de corvée de charbon (de boulets) pour la semaine. Le gros poêle placé au centre de la classe grillait ceux qui se trouvaient tout proche alors que les autres pouvaient se les geler.
Les heures s'enchainaient au rythme des dictées, calculs de centimètres, décamètres, litres, kilomètres, fractions et divisions. Puis, v'la Clovis et Charlemagne suivis de l'Escaut, la Meuse, la Lys.
Ca sonne ! Ouf, vivement les vacances...les cahiers dans le feu et le maître au milieu !
Mais deux mois ça passe plus vite d'une matinée avec JMV....Hélàs, l'an prochain j'aurai rendez-vous avec mon premier tortionnaire de St-Henri... J'allais regretter ma "petite école"
Tu m'apprends un mot "basses-campe". S'agit-il bien de godasses, sorlé, savatte,...;
RépondreSupprimerDeux fois que je tente un com. Et houps erreur de blogspot et tout est perdu :-(
RépondreSupprimerBasse-campe ou bascampe ou bascompe : ce sont les toilettes, latrines que décrit si bien Cabrel .( Le terme est repris par Gérard Zegres ... ) a+