18 janvier 2021

Allons pêcher l’épinoche

Durant les grandes vacances d’été, tandis que le soleil nous (= mes frères et moi) incitait à profiter de ces journées estivales, nous aimions partir à la pêche, comme papa en était un fervent adepte.

Cependant, notre méthode n’était pas du tout comparable. C’est nous qui l’avions inventée.

- “Et si on allait pêcher à la Rabecque”... cette impressionnante drève de peupliers traversée par un bucolique ruisseau, laissant couler une eau limpide dans laquelle se faufilaient des nuées d’épinoches.

Bricoleurs, nous récupérâmes un vieux sac vide en jute, liâmes des cordes aux quatre coins, dénichâmes un vieux récipient et nous voilà partis tout heureux de passer “un après-midi au bord de l’eau” dans l’espoir de ne pas revenir bredouille.

Près du cimetière anglais jouxtant le ruisseau, on s’installa en laissant s’immerger notre filet de fortune jusqu’au moment où d’importants groupes de ces minuscules poissons y passaient par dessus.

- “Hop.. on lève le sac d’un coup !” et les voilà presque tous capturés en se débattant frénétiquement.
Du bout des doigts, on les récupèra délicatement pour les plonger dans notre bassine, mais, oh surprise, ces innocentes petites bestioles savent se défendre hardiment en sortant leurs trois épines très piquantes dissimulées dans les nageoires.

- “Ooh, les méchantes petites bêtes !”... Ce fut notre première leçon de zoologie !



3 commentaires:

  1. J'ai fait la même chose mais je ne sais plus avec qui ? Hors de son ruisseau, les épinoches ne survivaient pas bien longtemps et puis ça ne se mangeait pas du moins je ne connais personne qui a essayé !!! Je suppose que le cimetière anglais existe toujours ? Et le chemin des ou de la Rabecque est asphalté aujourd'hui et les peupliers sont-ils toujours présents ? Par contre, personnellement je situerai le ruisseau de l'autre côté par rapport au cimetière. Mais ce n'est qu'un détail. Encore un bon et vieux souvenir. Merci

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  2. Chez les mountches, la méthode étaient différente. Un bâton, un bout de fil de fer et un vieux bas nylon chipé à maman soit aux grands soeurs ferait l'affaire. On avait fair une pujète. Le bâton sur l'épaule et le seau à la main c'était parti pour descendre la rue d'Ypres, le rempart Volbrecht, et accéder au "Pont des Zamours" à proximité du la rue du moulin à eau. Là, on avait accès facilement à la douve et le pêche pouvait commencer. Il fallait prendre patience et attendre le passage d'une bande d'épénokes. Hop ! Les plus prisées étant les vertes avec le ventre rouge...mais attention des pipikes ! Certains jours, avec de la chance on attapait des "grosses têtes" (têtards) et des moustaches (goujons). Le lendemain, tout comme leurs cousins de la Rabecque...ils flottaient le ventre à l'air avec une odeur que n'appréciait pas la maîtresse des lieux !
    Après les épénoches, c'était au tour des petites grenouilles qui finiraient dans les bpîtes aux lettres du rempart.
    Les plus grands fabriquaient des cannes avec du fil, un bouchon lesté et une aiguille. La veille ils avaient été déterré des tatings (vers de terre) et en route pour la rue de l'Abbaye. Passé la barrière et contourné la montage du château et s'instaalaient à l'abri des regards pour pêcher les roches pour papa qui s'en survirait de vif pour aller au brochet à Zillebeke ! En ce temps là, près de m'embouchure avec la Lys il était fréquent de voir des pêcheurs de carpes et d'anguilles....

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    1. Je n'ai pas relu...au bout de la troisième tentative...désolé pour les coquilles !

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